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Énergie nucléaire

Astuce

Tous les graphiques sont interactifs. Vous trouverez en haut à droite de chaque graphique un bouton vous permettant d'agrandir ou de rétrécir l'image. Par ailleurs, il est possible de faire apparaître ou de supprimer une ou plusieurs série.s temporelle.s du graphique en cliquant sur l'élément correspondant dans la légende qui se situe en-dessous dudit graphique.

Corridor de scénarios

Pour comparaison, chaque graphique permet de visualiser le corridor des scénarios développés par une équipe de chercheurs de l'université technique de Berlin à l'aide du modèle GENeSYS-MOD dans le cadre du projet européen openENTRANCE.

Pour un indicateur donné, le corridor de scénarios permet de visualiser les valeurs minimales et maximales des projections à intervalle de cinq ans entre 2025 et 2050 parmi quatre scénarios. Les scénarios considérés sont les suivants : Directed Transition, Gradual Development, Societal Commitment et Techno-Friendly.

Plus d'informations sur la définition des scénarios sont à trouver ici.

Part du nucléaire dans la production d'électricité

Afin de poursuivre l'objectif de diversification du mix électrique en France, la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) adoptée en août 2015 avait fixé l'objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% d'ici 2025. En novembre 2019, la loi énergie-climat (LEC) a acté le report de cet objectif à 2035 au lieu de 2025. Il est précisé dans la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) que cet objectif impliquerait notamment de fermer 14 réacteurs nucléaires en France d'ici 2035. En février et juin 2020, les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim ont été fermés. La France compte actuellement 56 réacteurs nucléaires répartis sur 18 sites pour une capacité installée totale de 61,4 GW.

D'après les données du bilan électrique 2022 publiées par le Réseau de Transport d'Électricité (RTE) en France, la production nucléaire représente 62,7% de la production d'électricité en France en 2022. Cette part se situe 4 points de pourcentage en-dessous de la part induite par une réduction linéaire entre 2019 - année lors de laquelle l'objectif a été fixé - et 2035 - année au terme de laquelle l'objectif doit etre atteint. En effet, une réduction linéaire de la part du nucléaire dans la production d'électricité impliquerait un ratio de 66,7% pour 2022. Toutefois, ce résultat doit être interprété avec précaution. Il est permis de douter que cette proportion représente un changement durable du mix électrique français. Premièrement, la disponibilité du parc nucléaire a été historiquement basse en 2022. En août de cette année, seuls 21,7 GW de capacité de production nucléaire étaient disponibles, soit seulement 35% de la capacité totale installée. Cette faible disponibilité ne reflète pas une volonté de diminuer la capacité totale installée mais était due à des problèmes de maintenance des centrales, loin d'être tous anticipés ("indisponibilités non programmées"), liés à l'apparition de phénomènes de corrosion pour plusieurs réacteurs. Ces problèmes étant à présent résolus, la production nucléaire pour l'année à venir devrait à nouveau augmenter et potentiellement dépasser les objectifs de réduction. Toutefois, il est important de souligner que la production d'électricité en France a elle aussi atteint un niveau historiquement faible, de 15% inférieure au niveau de 2021 (445,2 TWh en 2022 contre 522,4 TWh en 2021), rendant la France importatrice nette d'électricité pour la première fois depuis 40 ans. Cela est dû non seulement à la moindre disponibilité nucléaire mais aussi du fait d'une production hydraulique historiquement faible elle aussi du fait des conditions climatiques inhabituelles (fortes températures et sécheresses). Cela signifie que la part du nucléaire dans la production d'électricité en 2022, bien que tirée à la baisse par les indisponibilités non programmées, est potentiellement tirée à la hausse par ce faible niveau de production d'électricité.